Généalogie : Larronde-Elissalde-Gimon-Wastyn

A développer

Claude Larronde --> Vallée du Baztan-Navarre

A développer

Françoise Gimon --> Hautes-Pyrénées-Gers

A développer

Elaine Wastyn --> France-Belgique-Etats-Unis

A développer

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Les 9 familles des Noms patronymiques Gascons

 

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Parenté des Larronde et Elissalde

 

avec Saint-François Xavier le Navarrais

 

Photo offerte par Sœur Eliane Lenco,

Colegio Notre-Dame, Burlada - Navarra

 

Relaté par la tradition familiale, le parcours triomphal des reliques de Saint-Ignace de Loyola et de Saint-François Xavier, à travers le Pays Basque, en septembre 1922, m'a fait prendre conscience de l'engouement religieux qui se manifesta dans le diocèse de Bayonne à cette époque. Le passage dans la commune de Suhescun et l'arrêt devant la maison Garatia fut un grand honneur pour notre famille; n'était-il pas écrit (à tort) que Marie Garat était la grand-mère du Saint ? Je déclenchais alors une longue enquête qui se poursuit toujours. Je remercie mes enquêteurs Françoise Skora, généalogiste de Saint-Denis, passionnée de la cause basque et sœur Maïté Larronde pour leurs recherches.

Claude Larronde

 

Ouvrage de Constancio Eguia Ruiz - Madrid - 1924

 

Couverture sur la procession des reliques

 

Maison Ospitalia à Irissarry

 

Dessin de Yves Ducourtioux

 

Les officiels précédaient le long cortège, un Suisse fermait la marche. Une sorte de bonnet doctoral dont le gland était un jet serré de rubans de couleur qui descendaient en rangées jusqu'au sol, était son point culminant. Les drapeaux des communes étaient présentés avec déférence au passage des reliques. Le cortège bigarré et multicolore accompagnait les reliques des saints qui étaient escortées par des cavaliers venus de Saint-Jean-Le-Vieux. Le bras de Saint-François Xavier était l'objet de toutes les dévotions. Les vingt-quatre communiantes de l'année avec leurs couronnes de vierges et des fleurs tenues à la main étaient présentées tout au long du chemin. Les petits garçons étaient habillés de jaquettes noires, de pantalons blancs et de ceintures rouges et chaussés d'espadrilles blanches. Ils portaient à l'épaule des litières romaines, en réduction, et tenaient à la main des haches de bois. Dans toutes les églises, les enfants se plaçaient près du maître-autel, en deux files et les bénédictions étaient données. Le peuple répondait par des cantiques et les trompettes soulignaient avec vigueur cette ferveur populaire. La garde des reliques était assurée par quatre "costauds" près des marches du presbytère. En présence de sept séminaristes du village de cinq-cent âmes, le fief du saint, à Jaxu, au pays de Cize, était honoré comme il se doit ainsi que les paroisses proches de Bustince et Iriberry. A la bifurcation de cette dernière, les cavaliers de Saint-Jean-le-Vieux demandèrent la permission de se retirer. Ils reçurent les grâces les plus sincères et une offrande de l'Évêque. Ils furent frénétiquement applaudis. Ceux de Lacarre prirent le relais et accompagnèrent le cortège jusqu'à Suhescun. Des groupes de chanteurs s'époumonaient sur le chemin. Devant chaque maison remarquable c'était la parade. A Suhescun, la maison Garatia fut honorée. On parada encore à Irissarry tout autour d'Ospitalia, vénérable refuge du XIII° siècle, tenu par les religieux de l'ordre de Malte, sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, et l'on continua jusqu'à la croix d'Hasparren. De là, toujours sous l'autorité du padre Huarte et du chanoine Ybarnégaray, le cortège atteignait Bayonne. Il n'y avait pas de petits villages ni de lieux-dits où il n'y avait des vigies qui guettaient et conduisaient rapidement aux points de réunion. L'Évêque qui n'hésitait pas à adresser une bénédiction avec le bras de l'Apôtre dès que les curieux agenouillés le long du chemin atteignaient la douzaine, connut une forme d'apothéose à cette célébration du troisième centenaire de la canonisation des deux saints basques, par le pape Grégoire XV, le 12 mars 1622.

 

 

Carte de la Navarre, au XVIe siècle

 

Au XVI° siècle, le royaume de Navarre s'étendait de Tudela jusqu'aux confins de Labastide-Clairence et Hasparren. La "merindad de Ultrapuertos" (Navarre française) comprenait les terres de Baïgorry, Arberoue, Ossès, Mixe, Ostabaret et Cise. Les rois de Navarre se déplaçaient sans cesse, en une sorte de mouvement perpétuel, de Tudela à Pampelune et Orthez.

Navarre : De gueules, aux chaines d'or posées en croix, en sautoir et en orle.

Blason de la Navarre

 

A 6 km de Sangüesa, sur un rocher qui domine la vallée de l'Aragón, se dresse le château de Xaberri du basque "etxeberri", de "etxe" = maison et "berri" = neuve, avec de solides tours crênelées, où est né Saint-François Xavier, le 7 avril 1506. L'histoire nous raconte que le roi Théobald I fit don de cet ouvrage défensif placé face au royaume d'Aragón. Depuis Sanche le Fort, c'était une forteresse défensive contre les Musulmans et la frontière entre les royaumes de Navarre et d'Aragón.

 

Château de Javier

 

C'est de la maison "Lascorrea", à Jaxu, que sortit la lignée de Pedro de Jassu, bayle - maire - de Saint-Jean-Pied-de-Port et ... arrière grand-père de Francisco. Le deuxième de ses trois fils, Arnalt Périz de Jassu, épousa Guillerma de Atondo de bonne noblesse. Ils eurent six enfants dont le cinquième fut le docteur en théologie Juan, père de Francisco. "Alcade mayor de la Corte de Navarra" - Président perpétuel du Tribunal suprême de Justice - il fut Conseiller et Maître des Finances des souverains Jean III d'Albret et Catherine de Navarre, à la cour de Pampelune. C'est lui qui reçut dans ses mains le serment de couronnement des rois de Navarre.

 

Maison Lascorrea, à Jaxu

 

Testament de Guillerma de Atondo du 10 novembre 1490 -N° X - Pampelune. Archive du duc de Granada de Ega, leg. 68, I.12.

 

Remerciements à José Maria Recondo, Père Jésuite du Colegio San Ignacio-Pampelune, Real Academia de la Historia.

 

Lascorrea - photo Ocaña tirée de l'ouvrage de P. Arradoy "San Frantses Jatsukoa".

 

Marie de Azpilcueta y Aznarez, de bonne noblesse dans la vallée du Baztan, est fille de Martin de Azpilcueta et arrière petite fille de Miguel de Azpilcueta qui épousa André Maria Oteiza du lignage de Don Aznar de Oteiza de Aragon.

 

Père Cros "Saint-François Xavier : Son pays, sa famille, sa vie" - Nouvelle édition-Paris-1903.

 

Au début du XVI° siècle, la Navarre est indépendante. En 1512, Ferdinand, roi de Castille et d'Aragon, envahit la Navarre qui se souleva en 1516 et la répression fut impitoyable. Toutes les forteresses furent démantelées. François-Xavier, né le 7 avril 1506, a 10 ans quand il voit les soldats le chasser de la demeure familiale. La carrière militaire devient impossible, il s'orientera vers l'engagement ecclésiastique. En 1525, il part étudier au collège Sainte-Barbe, à Paris, où il enseignera la philosophie et rencontrera un compatriote basque Ignace, fils du château de Loyola. Ils prononceront leurs vœux dans une chapelle souterraine de Montmartre et fonderont la Compagnie de Jésus. De l'amitié des deux compatriotes naîtra une vocation religieuse puissante et dévorante qui l'emmènera aux Indes, Afrique, Japon, Sumatra, etc. jusqu'à Goa, possession portugaise et sur l'île de Sancian, près de Canton, en Chine où il mourra le 3 décembre 1552, à l'âge de 46 ans. Déclaré Patron des Missions et Apôtre des Indes et du Japon, les Jésuites le considèrent, depuis, comme le successeur de l'apôtre Paul.

 

Remerciements à mon cousin Bernardo Bidondo-Socobéhère, curé d'Arizkun, en vallée du Baztan, pour son accueil et son aide.

 

Maison de Maria de Azpilcueta, remaniée en 1741 - Photo Claude Larronde.